đ Recevoir un remerciement đ
Je ne me lasse pas de lire et relire « Les mots sont des fenĂȘtres (ou bien ce sont des murs) » de Marshall Rosenberg, pĂšre de la Communication NonViolenteÂź. Chaque mot est pour moi source dâune grande inspiration pour vivre une vie relationnelle (de moi Ă moi et avec les autres) qui a du goĂ»t.
đ Je vous partage cet extrait sur « Recevoir un remerciement » car jâai tant de fois pu constater, un retour rĂ©flexe du genre « oh il nây a pas de quoi » ou bien « câest tout Ă fait normal » lorsque jâexprime Ă quelquâun ma reconnaissance pour un acte accompli ou un moment de communion partagĂ© qui ont contribuĂ© Ă prendre soin de moi :
« Rares sont ceux qui savent recevoir un remerciement avec simplicitĂ©. Nous nous demandons gĂ©nĂ©ralement si nous le mĂ©ritons, nous craignons que lâon ne nous demande quelque chose en retour â surtout si nous avons des enseignants ou des patrons qui recourent au compliment pour stimuler notre productivitĂ©. Ou alors nous nous demandons si Ă lâavenir nous serons Ă la hauteur de ce compliment. HabituĂ©s Ă une culture oĂč acheter, gagner et mĂ©riter sont les modes dâĂ©change classiques, nous sommes souvent mal Ă lâaise lorsquâil sâagit simplement de donner et de recevoir.
« La CNV nous invite Ă recevoir le compliment avec la mĂȘme qualitĂ© dâempathie quâen Ă©coutant dâautres messages. Nous reconnaissons ce qui, dans nos actes, a contribuĂ© au bien-ĂȘtre de notre interlocuteur ; nous entendons ce quâil ressent et les besoins qui ont Ă©tĂ© satisfaits. Et nous savourons avec joie le fait que chacun peut contribuer au bien-ĂȘtre des autres.
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« En gĂ©nĂ©ral, nous adoptons lâune ou lâautre de deux attitudes extrĂȘmes pour recevoir un remerciement, soit le narcissisme, soit la fausse modestie. Dans le premier cas, nous nous croyons supĂ©rieurs parce que nous avons Ă©tĂ© apprĂ©ciĂ©s ; dans le second, nous nions lâimportance du remerciement en minimisant ce qui nous a valu cette reconnaissance : « Oh, ce nâĂ©tait rien. » Nafez [ami de M. Rosenberg] mâa montrĂ© que je pouvais recevoir un remerciement dans la joie, conscient que la vie a donnĂ© Ă chacun le pouvoir dâapporter quelque chose aux autres. A partir du moment oĂč je garde Ă lâesprit que câest lâĂ©nergie de la vie passant Ă travers moi qui me donne les moyens dâapporter quelque chose aux autres, je peux Ă©chapper au piĂšge du narcissisme comme Ă celui de la fausse modestie. »
đ Que ces mots de Marshall Rosenberg vous aident Ă percevoir consciemment en quoi vous contribuez Ă votre bien-ĂȘtre et Ă celui des autres, dans la conscience que câest la Vie qui vous traverse et qui relie tous les ĂȘtres.
Chaleureusement,
CĂ©line VINCENT
www.douceurdelame.fr